LA REBELLE
UNE FEMME MEDECIN AU MOYEN-AGE
Au XIIIème siècle, Saint Louis est roi de France et poursuit
les croisades à la conquête de la terre promise.
C’est le Bas Moyen-Age. En médecine, l’autopsie ou
dissection n’est pas autorisée et se pratique clandestinement par les
praticiens qui souhaitent apprendre, découvrir et approfondir leurs
connaissances.
La médecine à l’époque est vraiment l’apanage des hommes et très peu de femmes ont accès à cette discipline scientifique. Cependant quelques unes d’entre elles se sont faits un nom et il faut ajouter que beaucoup d’étudiantes étaient admises à l’université de Montpellier.
La médecine à l’époque est vraiment l’apanage des hommes et très peu de femmes ont accès à cette discipline scientifique. Cependant quelques unes d’entre elles se sont faits un nom et il faut ajouter que beaucoup d’étudiantes étaient admises à l’université de Montpellier.
Au Moyen-Age, cette université rassemblait plusieurs écoles
pour attirer les personnes ayant des connaissances médicales de tout le
pourtour méditerranéen (chrétiens, juifs, arabes….).
Dans le roman, un des personnages principaux et médecin fit
ses études à Bologne, qui à l’époque accueillit d’imminents maîtres en
chirurgie.
Ainsi Valeria Montaldi (journaliste pendant 20 ans
spécialisée dans les reportages sur la vie artistique milanaise) enracine
l’intrigue en 1254 en deux lieux bien précis : Milan et Paris.
A Paris, l’Hôtel Dieu qui était le plus ancien hôpital fut
symbole de la charité et de l’hospitalité. A l’époque la pauvreté faisait rage
et les nobles et bourgeois se sentaient redevables et voyaient en ces lieux un
bon moyen de racheter leurs péchés en venant en aide aux miséreux. C’est
l’Eglise toute puissante qui dirige l’établissement d’un point de vue
administratif et thérapeutique.
Parallèlement à Milan en Italie, l’hôpital de la Colombetta
mentionné dans le roman, exista réellement et était dirigée par une petite
congrégation religieuse qui avait pour vocation d’aider les classes les plus
défavorisées.
En ce qui concerne les personnages, l’écrivaine à choisi une
femme médecin et italienne qui toute sa vie prendra des décisions très
difficiles à assumer dans un monde où les femmes n’ont pas accès à l’éducation
et n’ont pas de pouvoir. Caterina, médecin de Milan sera dépeinte dans le roman
dans différents rôles, celui de la femme, amante, médecin et
« mère ». Dans cette fiction elle va certes connaître des expériences
difficiles et douloureuses mais qui sont décrites de manière très réaliste. Ces
différentes strates de la personnalité de Caterina nous apprend beaucoup sur la
vie au Moyen-Age et les conditions sociales des basses classes ainsi que la
vocation de médecin.
Un autre personnage qui côtoiera l’héroïne nous accompagnera
tout le long du roman. C’est celui du tailleur milanais, Marco Raineri. Son
art, très important pour la classe bourgeoise et les nobles de l’époque nous
permet de côtoyer toute cette classe d’aristocrates. Cependant nous en avons le
regard des domestiques principalement et des personnages principaux. Par
ailleurs Marco Raineri est aussi dépeint comme un sodomite, fait qui était très
sévèrement puni à l’époque.
Les autres personnages, religieux, barbier-chirurgien,
apothicaires nous entraînent dans ce décor du bas Moyen-Age et de les
problématiques que posent la médecine à l’époque, les problèmes d’hygiène
soulevés par l’héroïne ainsi que la question de la dissection jusque là
interdite.
Vous allez donc vous attachez à ces personnages dont leurs
différentes strates de leur personnalité, failles, secrets, fautes, blessures
et leur difficulté à vivre à cette époque qui se révèlent page après page.
Ce roman est passionnant de par son réalisme basé sur des
documents authentiques, la vie de ces personnages et le parcours de Caterina,
femme réellement rebelle pour l’époque. La fin du livre ne propose pas une
vraie fin, mais laisse supposée une suite….
Céline B.
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